Enquête de terrain — 47° 22′ 60″ N, 61° 52′ 0″ O, 2022

Enquête de terrain — 47° 22′ 60″ N, 61° 52′ 0″ O, 2022

Enquête de terrain — 47° 22′ 60″ N, 61° 52′ 0″ O, 2022

Résidence de rechreche et création aux Îles-de-de-Madeleine
Collaboration entre le centre d’artistes AdMare, la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine et la commissaire Josianne Poirier
Du 1er au 28 juin 2022

La pratique de Béchard Hudon conjugue l’art sonore, la vidéo et l’installation. L’un de leurs corpus d’œuvres le plus récents se penche sur la vibration acoustique d’environnements naturels et construits. À l’aide de géophones et d’hydrophones, les artistes captent ainsi des fréquences généralement imperceptibles à l’oreille, qui constituent par la suite la base de compositions sonores déployées au sein d’espaces sculpturaux. De la sorte, ils révèlent la résonance différenciée de milieux géologiques, marins et architecturaux variés, de même que celles des activités humaines et des phénomènes naturels qui animent le territoire.

Dans le cadre de sa résidence de recherche et de création, le duo mettra en valeur une dimension invisible des terres protégées par la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine, soit la mélodie produite par leur agitation interne. Par de multiples séances d’enregistrement sur les falaises, dans les dunes fixées, au cœur de la forêt ou en milieu humide, il dévoilera certaines propriétés matérielles et vivantes du sol. La rencontre entre des minéraux, des végétaux, des animaux humains et non humains, à chaque fois différente selon le moment de la journée et le lieu visité, générera certainement des paysages sonores des plus complexes. En parallèle de ces captations, les artistes comptent également explorer en image les sites naturels parcourus. Une caméra de sentier infrarouge déposée de manière intuitive et furtive leur permettra elle aussi de se laisser surprendre par une part insoupçonnée du quotidien des écosystèmes madelinots. — Josianne Poirier

ARPENTER L’ARCHIPEL

Arpenter l’archipel est un cycle de quatre résidences de recherche et de création qui se tiendra de juin 2022 à avril 2023, grâce à une collaboration entre le centre d’artistes AdMare, la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine (SCÎM) et la commissaire indépendante Josianne Poirier. Elle pilotera l’ensemble du cycle de résidences sur l’année à venir. Lors de leur séjour, les artistes invité·e·s interviendront in situ, c’est-à-dire sur un ou plusieurs des terrains préservés par la SCÎM. L’objectif consistera à travailler avec le territoire, ses histoires, ses écosystèmes et ses habitant·e·s, animaux humains et non humains.

Les principaux enjeux abordés par cette programmation concernent la propriété du sol et la légitimité de ses différents usages : Quelles activités sont permises ou contraintes en raison du statut légal des lieux? Qui peut s’y adonner et sous quelles conditions ? Le verbe « arpenter » réfère effectivement au fait de mesurer et de circonscrire des lots, une opération nécessaire à la circulation des titres de propriété, mais aussi à l’action de parcourir et d’explorer le territoire. À chacune des saisons, les artistes visiteront des sites aux caractéristiques vivantes et matérielles très variées : dunes fixées, marais, boisés, falaises, etc. Les œuvres qui naîtront de ces pérégrinations mobiliseront une diversité de médiums et d’approches qui vont de la performance à la photographie en passant par l’art sonore et l’installation. Elles dialogueront chacune à leur manière avec l’incommensurable richesse naturelle des Îles-de-la-Madeleine.

Durant Arpenter l’archipel, les artistes Béchard Hudon (juin 2022), Laurence Beaudoin Morin (octobre 2022), Alphiya Joncas (janvier 2023), et Richard Ibghy & Marilou Lemmens (avril 2023) esquisseront de nouveaux rapports à cette surface qui nous porte. Un rappel sensible que le sol, après tout, dessine un horizon commun. — Josianne Poirier

Josianne Poirier oriente principalement ses recherches vers les pratiques artistiques dans les espaces publics, le façonnement du paysage et les politiques culturelles municipales. Sa thèse de doctorat en histoire de l’art, qui portait sur la fantasmagorie des lumières de la ville, a remporté le prix Jean-Pierre-Collin 2018 du réseau Villes Régions Monde. Sur le même sujet, elle a publié en février 2022 l’essai Montréal fantasmagorique : ou la part d’ombre des animations lumineuses urbaines aux éditions Lux. Josianne est chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Montréal, où son enseignement se préoccupe également de la production de l’espace et des formes du vivre-ensemble. Elle a siégé plusieurs années à titre d’experte et de spécialiste en arts visuels pour la politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement du gouvernement du Québec.

Présentation

2022 ENQUÊTE DE TERRAIN — 47° 22′ 60″ N, 61° 52′ 0″ O, Butte-du-vent, Îles-de-la-Madeleine, Québec — 26 juin, de 15h à 17h.

Résidence de recherche et création

2022 AdMare, Îles-de-la-Madeleine, Québec — 1er au 28 juin

Couverture médiatique

ABIAD-BOYADJIAN, Mirna, Arpenter l’archipel, Esse numéro 110 — hiver 2024 — PDF de l’article

Images

Antonin Monmart

La résonance des corps — The Resonance of Bodies, 2016

La résonance des corps — The Resonance of Bodies, 2016


La résonance des corps, 2016

Installation sonore
Aluminium, acier inoxydable, peinture électrostatique, transducteurs tactile, capteurs, dispositif électronique et sonore
Clocher de l’église St-Sauveur, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), Montréal (Québec) Canada

La Résonance des corps est une œuvre sonore permanente issue de la politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement.

Cette installation sonore est composée de trois sculptures émettrices en aluminium agissant comme résonateurs. Des transducteurs tactiles, c’est-à-dire des haut-parleurs émettant par vibration de la matière sont fixés derrière les sculptures d’aluminium. Un dispositif électronique et audio multicanal permettant une spatialisation horizontale et verticale munie de capteurs de présence a été spécialement conçu pour l’œuvre. Sa facture minimale fait écho à la vocation de recueillement du lieu. Il s’agit de façonner, de créer et de définir un espace spécifique à l’intérieur du clocher, tant par un travail de « […] modelage de l’espace par le son […] » que par la présence d’éléments visuels. Les courbes et ondulations des trois sculptures émettrices représentent le mouvement des ondes sonores qui se propagent dans l’espace. Cette représentation visuelle de l’énergie sonore qui oscille dans l’air invite à une expérience qui engage la vue et l’ouïe.

Notre intention est d’ouvrir un dialogue entre le temps visuel et le temps sonore qui se manifestera à travers le « corps » résonnant du clocher, la vibration des sculptures émettrices et la composition sonore de facture minimaliste et « bruitiste ».

Périodiques — Web — Entrevue

DE JULIO-PAQUIN, Jean, L’art au coeur du CHUM, Formes, Vol.15 — N° 1, 2019
COLPRON, Suzanne, « Une pluie de prix pour le CHUM », La Presse +, 1 décembre 2017
ÉCHO — SILENCE, portfolio et couverture, SABORD no 107, été 2017, Trois-Rivière, pp.
CARDINAL, François, « La revanche des francos », La Presse, Montréal, 28 juin 2016
DELGADO, Jérôme, « Trois projets audacieux viendront enrichir l’espace public », Le Devoir, Montréal, 9 et 10 janvier 2017, p. E7
LELARGE, Isabelle « Frénésie/Frenzy », ETC MEDIA no 106, Automne 2015, p. 11
Dix oeuvres d’art public pour le nouveau CHUM, video réalisé par Maxime St-Germain

Collaborateurs

Réalisation et installation des sculptures : F.O.L. Art Public inc.
Conception et réalisation du dispositif électronique audio : Marc Juneau ing.

The Resonance of Bodies, 2016

Permanent public art sound installation
Aluminium, stainless steel, electrostatic painting, tactile transducers, sensors, audio and electronic device
Steeple of St-Sauveur church, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), Montreal (Quebec) Canada

The Resonance of bodies is a permanent sound installation stemming from the policy to integrate art to architecture and the environment.

The sound installation includes three transmitter aluminium sculptures acting as resonators. Tactile transducers: meaning vibration transmitting loud speakers attached behind the aluminium sculptures. An electronic device and multi-channel audio allowing horizontal and vertical spacialization equipped with motion sensors has been specially designed. Its minimalistic construction echoes the reverential vocation of the site. The aim is to shape, create and define a specific space inside the church, both by an exercise in modeling of the space by sound and by the presence of visual elements. The curves and waverings of the three transmitter sculptures represent the movement of sound waves that are propagated through the space. This visual representation of the sound energy wavering in the air is beckons the participant to a sight and sound experience.

We want to start a dialogue between visual time and sound time that will reveal itself through the steeple’s echoing “body”, the vibration of the transmitter sculptures, as well as the minimalistic and “bruitistic” sound make-up.

Reviews — Web — Interview

DE JULIO-PAQUIN, Jean, L’art au coeur du CHUM, Formes, Vol.15 — N° 1, 2019
COLPRON, Suzanne, « Une pluie de prix pour le CHUM », La Presse +, December 1, 2017
ÉCHO — SILENCE, portfolio and cover, SABORD no 107, Summer 2017, Trois-Rivière, pp.
CARDINAL, François, « La revanche des francos », La Presse, Montréal, 28 juin 2016
DELGADO, Jérôme, « Trois projets audacieux viendront enrichir l’espace public », Le Devoir, Montréal, 9 et 10 janvier 2017, p. E7
LELARGE, Isabelle « Frénésie/Frenzy », ETC MEDIA, no 106, Fall 2015, p. 11
Dix oeuvres d’art public pour le nouveau CHUM, video realized by Maxime St-Germain

Collaborators

Production and installation of the sculptures: F.O.L. Art Public inc.
Design and production of the electronic audio device: Marc Juneau ing.

English Translation

Kathryn Casault

De bouche à oreille — Word of Mouth, 2015

De bouche à oreille — Word of Mouth, 2015

De bouche à oreille, 2015

INTÉGRATION DES ARTS À L’ARCHITECTURE (1%)
Aluminium, acier inoxydable, peinture électrostatique
6 m x 3,7 m
École primaire Gilles Vigneault, Montréal (Québec) Canada

La transmission de la connaissance s’incarne dans un mouvement constant entre émission et réception. Elle passe entre autres par le langage, l’art et la science qui stimulent l’imaginaire et nourrissent nos représentations sociales et culturelles. Dans ce processus de passage et de partage, nous créons un réservoir commun sans frontières qui évolue dans le temps et contribue à enrichir notre collectivité. Grâce aux multiples formes d’échanges et d’hybridations issues du mélange des cultures, nous élargissons notre compréhension du monde et nous inscrivons une mémoire commune pour mieux nous projeter dans l’avenir.

De Bouche à oreille incarne cette ouverture à l’autre et à la communication de manière ludique et fluide. Nous nous sommes inspirés du téléphone à ficelle (Robert Hooke, 1667), un des premiers appareils de télécommunication qui a précédé le téléphone et participé à sa découverte. Ce jeu d’enfant connu de tous était à l’origine constitué de deux tubes en carton, ou en métal, dont un côté était fermé par une membrane tendue, au centre duquel était fixée une ficelle qui les reliait. Aujourd’hui, il est fabriqué à l’aide de boîtes de conserves ou de pots en plastiques. L’ingéniosité et la simplicité de ce jeu participent à sa traversée dans le temps, et, l’expérience à laquelle il nous convie, est celle de l’échange et du partage par la communication et l’écoute.

De bouche à oreille, fait écho à l’ensemble de l’œuvre de Gilles Vigneault qui, à travers sa poésie, ses contes et ses chansons a su nous transmettre son amour de la culture, de la langue et de l’histoire, ainsi que son désir d’un mieux vivre ensemble dans une diversité culturelle.

Nous avons imaginé une œuvre organique, lumineuse et festive, afin que les enfants autant que les adultes puissent se l’approprier et se projeter dans son mouvement circulaire, évoquant les multiples canaux de transmission et de réception qui nourrissent notre imaginaire.

Réalisation et installation : F.O.L. Art Public inc.
Maquettiste : Christian Miron

Politique d’intégration des arts à l’architecture
Ministère de la Culture et des Communications, Montréal (Québec)

Périodique — Web

De bouche à oreille, ART PUBLIC Montréal
TREMBLAY, Marie, « Agrandissement de l’École Gilles-Vigneault : un projet haut en couleur », Index Design, 30 août 2016

Word of Mouth, 2015

PERMANENT PUBLIC ART
Aluminium, stainless steel, electrostatic painting
20 feet x 12 feet
École primaire Gilles Vigneault, Montreal (Quebec) Canada

Metal Work & installation : F.O.L. Art Public inc.
Model maker: Christian Miron

Review — Web

De bouche à oreille, ART PUBLIC Montréal
TREMBLAY, Marie, « Agrandissement de l’École Gilles-Vigneault : un projet haut en couleur », Index Design, August 30, 2016

L’oreille [é]tendue — The extended ear, 2013

L’oreille [é]tendue — The extended ear, 2013

L’oreille [é]tendue, 2013

Sculptures d’écoute dans l’espace public
Papier, résine époxy, aluminium, acier galvanisé, plastique

Dans le cadre de son 20e anniversaire, Avatar commande une oeuvre au collectif Catherine Béchard & Sabin Hudon.

L’oreille [é]tendue est un projet qui crée un parcours sonore comprenant vingt dispositifs d’écoute, dispersés dans huit lieux situés entre le Parc Victoria et le Bassin Louise à Québec. À l’aide de la carte traçant l’itinéraire de notre déambulation, nous découvrons des cornets acoustiques invitant à y poser l’oreille. Une volonté de créer des espaces d’attentions destinés à orienter l’écoute sur différents points de la ville. Ces points d’ouïes, sélectionnés en fonction de la diversité des ambiances sonores urbaines incitent à s’attarder aux événements sonores qui habituellement nous échappent. Ces arrêts dans l’espace visent à susciter un terrain d’expérimentation, où il sera possible de prêter l’oreille à des événements isolés, camouflés dans l’épaisseur auditive générée par nos activités quotidiennes.

Réalisée à partir du matériau sonore qui jouit traditionnellement d’une position seconde ou mineure par rapport au visible dans la vie de tout un chacun, l’œuvre L’oreille [é]tendue propose une simple manière d’explorer notre environnement. Le fait de marcher dans le but d’écouter nous permet d’être en résonance avec les bruits qui composent nos territoires sonores. Le hic et nunc de la promenade sonore, participe à l’unicité de son existence et à son caractère non reproductible d’une marche à l’autre. Chaque lieu a ses caractéristiques propres, ses effets acoustiques, ses couleurs et ses ambiances. Par ce trajet désigné et parsemé de prothèses auditives, les artistes souhaitent accentuer les ambiances acoustiques « ready-made » en relevant les nuances qui les traversent. Travailler sur les sons et sur leur perception dans l’espace urbain, c’est relancer notre rapport au monde dans une réalité sonore et collective. Le marcheur est donc invité à s’immerger dans un paysage acoustique ouvert et varié dont il est partie prenante. L’oreille est performative, elle scrute et modélise son territoire. Nous sommes des « arrangeurs » à l’œuvre et [ré]inventons notre écoute à l’intérieur de l’apparition et de la disparition des sons offerts à nos oreilles.

Présentation

2013 Huit lieux extérieur dans la ville de Québec (Canada) Carte identifiant les différents lieux

Publications — Médias électroniques

2014 POIRIER, Josianne, « Le paysage sonore comme matière », Espace, no 108, automne 2014, pp. 39-43
2014 DURAND, Guy Sioui, « Transferts d’expériences : Autour du feu, en classe ou en résidence », Inter Art Actuel, no 116, hiver 2014, pp. 9-13
2013 DELGADO, Jérôme, « Le centre audio Avatar défonce le mur du son », Le Devoir, Montréal, 20 septembre, cahier b, p. B1
2013 DESLOGES, Josianne, « Étendre l’oreille », Le Soleil, Québec, 31 août, p.A14
2013 GENEST, Catherine, « L’oreille [é]tendue : un rallye d’art public dans St-Roch », Voir, Québec, 29 août (web)
2013 LORD, Marie-Ève, « L’oreille [é]tendue le temps d’une ballade », Evœlume, Québec, 16 septembre (web)
2013 « Prêter l’oreille à la ville », Radio-Canada, Arts et divertissements, 30 août
2013 Radio-Canada, Téléjournal, Québec, 29 août

Partenaires financiers

AVATAR
La ville de Québec, arrondissement la Cité-Limoilou

The extended ear, 2013

Listening sculptures in public space
Paper, epoxy resin, aluminium, galvanized steel, plastic

L’oreille [é]tendue (the extended ear) is a sound itinerary with 20 audio devices disseminated on 8 outdoor sites located between parc Victoria and bassin Louise in Quebec City, where hearing aids await the ear. These auditory points, selected to represent a diversity of urban sound atmosphere, prompt walkers to become aware of the sound events that usually go unnoticed. Each site has its own features, acoustic effects, colors and atmosphere. Through this designated itinerary scattered with hearing aids, walkers are invited to immerse themselves in an open, diversified acoustic landscape which they are a part of.

Presentation

2013 Eight exterior locations in Quebec City (Canada) Map identifying the various places

Reviews — Electronic Media

2014 POIRIER, Josianne, « Le paysage sonore comme matière », Espace, no 108, automne 2014, pp. 39-43
2014 DURAND, Guy Sioui, « Transferts d’expériences : Autour du feu, en classe ou en résidence », Inter Art Actuel, no 116, hiver 2014, pp. 9-13
2013 DELGADO, Jérôme, « Le centre audio Avatar défonce le mur du son », Le Devoir, Montréal, 20 septembre, cahier b, p. B1
2013 DESLOGES, Josianne, « Étendre l’oreille », Le Soleil, Québec, 31 août, p.A14
2013 GENEST, Catherine, « L’oreille [é]tendue : un rallye d’art public dans St-Roch », Voir, Québec, 29 août (web)
2013 LORD, Marie-Ève, « L’oreille [é]tendue le temps d’une ballade », Evœlume, Québec, 16 septembre (web)
2013 « Prêter l’oreille à la ville », Radio-Canada, Arts et divertissements, 30 août
2013 Radio-Canada, Téléjournal, Québec, 29 août (35:25 à 37:35)

English Translation

Kathryn Casault

Financial supports

AVATAR
La ville de Québec, arrondissement la Cité-Limoilou

Les écouteurs — The listeners, 2011-2020

Les écouteurs — The listeners, 2011-2020

Les écouteurs, 2011-2020

Déambulation sonore avec casque d’écoute
Protège tympan, entonnoirs en aluminium

Les écouteurs est un projet de déambulation sonore invitant le public à explorer la ville, en portant un casque d’écoute qui capte et amplifie les sons qui peuplent l’espace public. Les matériaux utilisés pour fabriquer les casques protègent nos oreilles de certains bruits ambiants et en amplifient certains autres. Munis du dispositif d’écoute, nous partons à la découverte de l’immense installation sonore qu’est l’environnement urbain. Le hic et nunc de la promenade sonore participe à l’unicité de son existence et à son caractère non reproductible d’une promenade a l’autre. Chaque lieu à ses caractéristiques propres, ses effets acoustiques, ses couleurs et ses ambiances. L’oreille est performative, elle scrute et modélise son territoire. Nous sommes des « arrangeurs » à l’œuvre et [ré]inventons notre écoute à l’intérieur de l’apparition et de la disparition des sons offerts à nos oreilles.

En portant ces casques, nous adoptons une posture d’écoute ostentatoire. Pavillons tendus nous serons en mode de « surécoute » et « sur écoute », car nous serons épiés et observés par des gens qui nous regarderont écouter. Toute personne qui arbore un détail singulier telle une prothèse auditive et qui ne se fond pas dans la masse attire le regard. En fait, il s’agit du processus inversé d’une autre communauté d’écouteurs aux prothèses plus discrètes, ceux qui, branchés sur des lecteurs Mp3, se soustraient aux bruits ambiants en écoutant de la musique.

The listeners, 2011-2020

Listening stroll with headphones
Protective earmuffs, aluminum funnels

The listeners is an acoustic stroll project that invites people to explore the city while wearing headphones that pick up and intensify the sounds filling our public spaces. These hearing devices are made from materials that protect our ears from certain noises while amplifying others. With this equipment, we set off on an exploration of our urban environment’s vast sound installation. The acoustic stroll’s then and there contributes to its uniqueness and to the non-reproducible nature of any given walk. Each space has its own characteristics, its acoustic effects, its specific colours and moods. The ear is performative; it scans and models its environment. We are “arrangers” at work; we [re]invent our listening experience through the appearance and disappearance of sounds offered to our ears.

By wearing these headphones, we take up the ostentatious stance of sound recipients. Pinna fully alert, we become both eavesdropper and eavesdroppee, observed by people witnessing our listening activity. Anyone wearing a visible and out of the norm prosthesis, such as a hearing aid, attracts attention. In fact, we reverse the method used by another community of listeners, those sporting more discreet hearing apparatus plugged into Mp3 players to escape ambient sounds by listening to music.

Présentation

2020 LE TRAVAIL EN SOI / THE WORK ITSELF / EL TRABAJO DE UNO, Centre d’exposition L’imagier, Gatineau Québec. Commissaire : Nuria Carton de Grammont
2020 CERCLE DE LECTURE SONORE & GOURMANT, Dare-Dare, Montréal (QC) Canada
2016 OBSERVER LE SON, ÉCOUTER L’IMAGE, commissaire : Érick Dorion, Festival International Musique Actuelle Victoriaville (FIMAV), Place Sainte-Victoire, Victoriaville (Québec) Canada
2014 POSTE AUDIO, commissaire : Sébastien Cliche, Centre Clark, Montréal (QC) Canada
2014 LES VOISINS, commissaire : Éric Mattson, 
Montréal QC Canada
2011 Université du Québec à Montréal, Montréal (QC) Canada

Périodiques

POISSON, Yanick, « Quand l’art visuel fait des sons », laTribune, Victoriaville, 18 mai 2016, p. 21
TOUPIN, Manon, « FIMAV 2016 : 32 ans, 18 concerts et 7 installations sonores », La Nouvelle Union, 13 avril 2016
CHARRON, Marie-Ève, « Concerts de proximité », Le Devoir, Montréal, 10 et 11 mai 2014, p. E1 et E7

Partenaires financiers

Les productions Minute

Presentation

2020 LE TRAVAIL EN SOI / THE WORK ITSELF / EL TRABAJO DE UNO, Centre d’exposition L’imagier, Gatineau Quebec. Curator: Nuria Carton de Grammont
2020 NOISY &GOURMET READING GROUP, Dare-Dare, Montreal (QC) Canada
2016 WATCHING SOUNDS, LISTENING TO PICTURES, curator: Érick Dorion, Festival International Musique Actuelle Victoriaville (FIMAV), Place Sainte-Victoire, Victoriaville (Québec) Canada
2014 AUDIO STATION, curator: Sébastien Cliche, Centre Clark, Montreal (QC) Canada
2014 NEIGHBORS, curator: Éric Mattson, 
Montreal QC Canada
2011 Université du Québec à Montreal, Montreal (QC) Canada

Reviews

POISSON, Yanick, « Quand l’art visuel fait des sons », laTribune, Victoriaville, 18 mai 2016, p. 21
TOUPIN, Manon, « FIMAV 2016 : 32 ans, 18 concerts et 7 installations sonores », La Nouvelle Union, 13 avril 2016
CHARRON, Marie-Ève, « Concerts de proximité », Le Devoir, Montréal, 10 et 11 mai 2014, p. E1 et E7

English Translation

Kathryn Casault

Financial supports

Les productions Minutes