Le fleuve / The River, 50° 11′ 53,8” N., 66° 4′ 10″ O., 2021

Le fleuve / The River, 50° 11′ 53,8” N., 66° 4′ 10″ O., 2021

Le fleuve I et II, 50° 11′ 53,8″ N., 66° 4′ 10″ O. , 2021-2022

Les images des vidéos Le fleuve I et Le fleuve II furent tournées à la Pointe de Moisie, à proximité de Sept-Îles, là où le fleuve Saint-Laurent rencontre la mer. Ces œuvres évoquent l’idée du voyage qui traverse des lieux et des événements dans une quête sensible du monde. Béchard Hudon explore la limite incertaine entre le réel, l’illusion et l’imaginaire, où il est entre autre question du temps et de son écoulement ainsi que de l’interprétation que nous en faisons. Cette composition visuelle hypnotique engage le corps dans une succession régulière ou irrégulière des vibrations internes et externes du Saint-Laurent. Le flux et le reflux continus des vagues constitués d’un nombre infini d’ondulations qui se rassemblent ou se dispersent, invitent à une expérience sensorielle qui nous absorbe dans un brouillage temporel. Ce paysage marin est en relation étroite avec la composition sonore de L’en deçà où l’on entend les voix singulières de ce cette matière fluviale. Les artistes souhaitent mettre en œuvre plusieurs modes d’attention sur la combinaison diversifiée des formes de vie qui peuplent les mouvements internes de ces systèmes naturels et engager une réflexion sur les liens que nous entretenons avec les autres espèces du vivant.

Video monobande, 28 min (en boucle, extrait de 2 minutes
La vidéo est sans son, car elle est présentée sous forme d’installation avec la sculpture sonore L’en deçà.

Exposition

2023 Monstres, martyrs et cieux, Mois Multi, Espace 400e, Québec, Canada
2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Québec, Canada. Commissaire : Aseman Sabet

Couverture médiatique et publication

LALIBERTÉ, Eve, Faire résonner le territoire, Signé Laval, 14 mars 2022, en ligne
CAMPEAU, Sylvain, « La plastique des sens », En toutes lettres, 4 mars 2022, en ligne

Aide financière

Conseil des arts du Canada

Photos

Béchard Hudon

The River I & II, 50° 11′ 53,8″ N., 66° 4′ 10″ O. , 2021-2022

The images of the videos The River I were shot at Pointe de Moisie, near Sept-Îles, where the St. Lawrence River meets the sea. These works evoke the idea of a journey through places and events in a sensitive exploration of the world. Béchard Hudon explores the uncertain boundary between reality, illusion and the imaginary – which questions, among other things, time and its passage as well as the interpretation we make of it. This hypnotic visual composition engages the body in a regular or irregular succession of the river’s internal and external vibrations. The continuous ebb and flow of the waves, made up of an infinite number of ripples that gather or disperse, makes up a sensory experience that absorbs us in a temporal blur. This seascape is in close relation with the sound composition of The Underneath, where we hear the singular voices of this river matter. The artists wish to focus several of our modes of attention on the diverse combination of life forms that populate the internal movements of these natural systems. They want us to reflect on the relationships that we maintain with other living species.

Single channel video, 28 min (in loop), 2 min excerpt

The video has no sound, as it is presented as an installation with the sound sculpture The Underneath.

Exhibition

2023 Monstres, martyrs et cieux, Mois Multi, Espace 400e, Québec, Canada
2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Quebec, Canada. Curator: Aseman Sabet

Financial support

Canada Council for the Arts

Et, la cohabitation des temporalités / And, the coexistence of temporalities, 2021

Et, la cohabitation des temporalités / And, the coexistence of temporalities, 2021

Et, la cohabitation des temporalités, 2021

Vidéo monobande avec son, 59 minutes

Une vidéo de cinquante-neuf minutes réalisée à partir de capture vidéo des caméras web de l’Université de Montréal. La composition sonore est un mélange d’enregistrements de terrain de divers lieux au Québec et de manipulations numériques.

Inspirés par les propos de Donna J. Haraway, en ces temps troubles et confus, nous avons senti le besoin de nous connecter à un couple de faucons pèlerins qui airaient au sommet de la tour du pavillon Roger-Gaudry de l’Université de Montréal. À l’aide des trois caméras web installées près de leur nid, nous les avons observés et avons fait des captations vidéo à partir de notre ordinateur, presque tous les jours du début mars à la fin mai et puis ponctuellement jusqu’à la fin octobre 2021. Ces enregistrements devenaient un point de contact avec ces oiseaux sauvés de la menace d’extinction grâce à l’interdiction de l’usage du DDT (au Canada et ailleurs).

Nous étions suspendus à la vie de ces rapaces urbains, à leur espace-temps singulier et à la manière dont ils occupent leur habitat temporaire. Un de nos points d’intérêt était d’observer comment ils vivent dans ce lieu anthropique dépourvu de végétation. La ville en toile de fond et cette aire de nidification aménagée pour eux, dans des lieux saturés par l’expansion humaine, composent une image étrange et rassurante à la fois. Leur présence dans cet endroit accentue une mise en tension des temporalités : celle d’un temps productiviste humain et celle d’un rythme propre aux faucons.

Ces entrelacs temporels ont suscité une attention particulière envers les temps « morts » qui occupaient une bonne partie du quotidien des faucons pèlerins. Ils passaient de très longs moments au même endroit, dans un état d’observation ou d’attente silencieuse, offrant un contraste saisissant avec notre cadence hyperconnectée et l’allergie collective aux instants improductifs.

Et, la cohabitation des temporalités s’attarde aux interactions entre les animaux humains et non humains afin d’entrevoir d’autres manières d’habiter le monde et d’affecter notre imaginaire d’une énergie multispécifique inclusive et sensible.

PRÉSENTATION

2021.12.12 -AND-, événement web d’une durée de 12 heures commissarié par Christof Migone
Dans le cadre de cet événement notre projet est présenté par AVATAR.

And, the coexistence of temporalities, 2021

Single-channel HD video with sound, 59 minutes

A video of fifty-nine minutes created from recordings captured by the Université de Montréal webcams. The sound composition is a mix of field recordings from various places in Quebec and digital processing.

Inspired by the thoughts of Donna J. Haraway, in these troubled and confusing times, we felt the need to connect with a couple of Peregrine falcons that where roosting at the top of the Roger-Gaudry tower at the Université de Montréal. Using three webcams installed near their nest, we observed and recorded them from our computer almost every day from early March to late May, and then occasionally until late October 2021. The video recordings became a point of contact with these birds saved from the threat of extinction thanks to the ban on the use of DDT (in Canada and elsewhere).

We were captivated by the life of these urban birds of prey, their unique space-time, and how they live in their temporary habitat. One of our main interests was to observe how they survive in this anthropogenic place devoid of vegetation. Their nesting area with the city as backdrop, in a place saturated with human expansion, formed a strange and reassuring image all at once. Their presence in this place emphasized the tension between different temporalities: a production-oriented human time and a rhythm specific to falcons.

This temporal interlacement made us pay particular attention to the “dead” time that took up a significant part of the Peregrine falcons’ daily life. They spent long periods of time in the same spot, in a state of observation or silent waiting, offering a striking contrast to our hyperconnected pace and collective allergy to unproductive time.

And, the Coexistence of Temporalities focuses on the interactions between human and non-human animals in order to glimpse other ways of inhabiting the world and to infuse our imaginaries with an inclusive and sensitive multispecies energy.

PRESENTATION

2021.12.12 -AND-, 12-hour online event curated by Christof Migone
Within the framework of this event, our project is presented by AVATAR.

Mécanismes de dessaisissement_Divestment Mechanisms_2020

Mécanismes de dessaisissement_Divestment Mechanisms_2020

Mécanisme de dessaisissement (carré), 2019-2020

Œuvre vidéo — 50 minutes

Œuvre vidéo créée à partir de la sculpture cinétique murale Mécanisme de dessaisissement (carré).

Lignes, espaces, paysages, modulations, moirés, couleurs, formes géométriques, mouvements, effets optiques, oscillations, vibrations lumineuses, interférences, réverbérations, espaces d’attention, différence dans la répétition, abstraction, phonocène, géophone, vibrations géologiques.

Note technique : pour une écoute optimale, l’usage d’écouteurs ou de haut-parleurs externes est fortement recommandé, car la plupart des fréquences se situent dans la gamme des infrasons.

Présentation

2020.12.12 You-, événement web d’une durée de 12 heures organisé par Christof Migone.

Présenté par squint.press, Resonance Extra, Wave Farm, Animals of Distinction, University of Saskatchewan Art Galleries, UTSC Dept. ACM, et Glenfiddich Distillery.

Aide financière

Conseil des arts du Canada

Divestment Mechanism (square), 2019-2020

Video work — 50 minutes

Technical Note: for an optimal listening experience, the use of headphones or external speakers is strongly recommended, because most frequency goes into subsonic range.

Presentation

2020.12.12 You-, 12-hour online event organized by Christof Migone

Presented by squint.press, Resonance Extra, Wave Farm, Animals of Distinction, University of Saskatchewan Art Galleries, UTSC Dept. ACM, and the Glenfiddich Distillery.

Financial support

Canada Council for the Arts

La construction de l’espace (Quat’)_The construction of space (Quat’)_2019

La construction de l’espace (Quat’)_The construction of space (Quat’)_2019

La construction de l’espace (Quat’), 2019

The construction of space (Quat’), 2019