Enquête de terrain — 47° 22′ 60″ N, 61° 52′ 0″ O, 2022

Enquête de terrain — 47° 22′ 60″ N, 61° 52′ 0″ O, 2022


Résidence de rechreche et création aux Îles-de-de-Madeleine
Collaboration entre le centre d’artistes AdMare, la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine et la commissaire Josianne Poirier
Du 1er au 28 juin 2022

La pratique de Béchard Hudon conjugue l’art sonore, la vidéo et l’installation. L’un de leurs corpus d’œuvres le plus récents se penche sur la vibration acoustique d’environnements naturels et construits. À l’aide de géophones et d’hydrophones, les artistes captent ainsi des fréquences généralement imperceptibles à l’oreille, qui constituent par la suite la base de compositions sonores déployées au sein d’espaces sculpturaux. De la sorte, ils révèlent la résonance différenciée de milieux géologiques, marins et architecturaux variés, de même que celles des activités humaines et des phénomènes naturels qui animent le territoire.

Dans le cadre de sa résidence de recherche et de création, le duo mettra en valeur une dimension invisible des terres protégées par la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine, soit la mélodie produite par leur agitation interne. Par de multiples séances d’enregistrement sur les falaises, dans les dunes fixées, au cœur de la forêt ou en milieu humide, il dévoilera certaines propriétés matérielles et vivantes du sol. La rencontre entre des minéraux, des végétaux, des animaux humains et non humains, à chaque fois différente selon le moment de la journée et le lieu visité, générera certainement des paysages sonores des plus complexes. En parallèle de ces captations, les artistes comptent également explorer en image les sites naturels parcourus. Une caméra de sentier infrarouge déposée de manière intuitive et furtive leur permettra elle aussi de se laisser surprendre par une part insoupçonnée du quotidien des écosystèmes madelinots. — Josianne Poirier

ARPENTER L’ARCHIPEL

Arpenter l’archipel est un cycle de quatre résidences de recherche et de création qui se tiendra de juin 2022 à avril 2023, grâce à une collaboration entre le centre d’artistes AdMare, la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine (SCÎM) et la commissaire indépendante Josianne Poirier. Elle pilotera l’ensemble du cycle de résidences sur l’année à venir. Lors de leur séjour, les artistes invité·e·s interviendront in situ, c’est-à-dire sur un ou plusieurs des terrains préservés par la SCÎM. L’objectif consistera à travailler avec le territoire, ses histoires, ses écosystèmes et ses habitant·e·s, animaux humains et non humains.

Les principaux enjeux abordés par cette programmation concernent la propriété du sol et la légitimité de ses différents usages : Quelles activités sont permises ou contraintes en raison du statut légal des lieux? Qui peut s’y adonner et sous quelles conditions ? Le verbe « arpenter » réfère effectivement au fait de mesurer et de circonscrire des lots, une opération nécessaire à la circulation des titres de propriété, mais aussi à l’action de parcourir et d’explorer le territoire. À chacune des saisons, les artistes visiteront des sites aux caractéristiques vivantes et matérielles très variées : dunes fixées, marais, boisés, falaises, etc. Les œuvres qui naîtront de ces pérégrinations mobiliseront une diversité de médiums et d’approches qui vont de la performance à la photographie en passant par l’art sonore et l’installation. Elles dialogueront chacune à leur manière avec l’incommensurable richesse naturelle des Îles-de-la-Madeleine.

Durant Arpenter l’archipel, les artistes Béchard Hudon (juin 2022), Laurence Beaudoin Morin (octobre 2022), Alphiya Joncas (janvier 2023), et Richard Ibghy & Marilou Lemmens (avril 2023) esquisseront de nouveaux rapports à cette surface qui nous porte. Un rappel sensible que le sol, après tout, dessine un horizon commun. — Josianne Poirier

Josianne Poirier oriente principalement ses recherches vers les pratiques artistiques dans les espaces publics, le façonnement du paysage et les politiques culturelles municipales. Sa thèse de doctorat en histoire de l’art, qui portait sur la fantasmagorie des lumières de la ville, a remporté le prix Jean-Pierre-Collin 2018 du réseau Villes Régions Monde. Sur le même sujet, elle a publié en février 2022 l’essai Montréal fantasmagorique : ou la part d’ombre des animations lumineuses urbaines aux éditions Lux. Josianne est chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Montréal, où son enseignement se préoccupe également de la production de l’espace et des formes du vivre-ensemble. Elle a siégé plusieurs années à titre d’experte et de spécialiste en arts visuels pour la politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement du gouvernement du Québec.

Présentation

2022 ENQUÊTE DE TERRAIN — 47° 22′ 60″ N, 61° 52′ 0″ O, Butte-du-vent, Îles-de-la-Madeleine, Québec — 26 juin, de 15h à 17h.

Résidence de recherche et création

2022 AdMare, Îles-de-la-Madeleine, Québec — 1er au 28 juin

Images

Antonin Monmart

L’en deçà & Le fleuve I / The Underneath & The River I, 50° 11′ 53,8” N., 66° 4′ 10″ O.

L’en deçà & Le fleuve I / The Underneath & The River I, 50° 11′ 53,8” N., 66° 4′ 10″ O.


Installation
Contreplaqué baltique, transducteurs, amplificateur, interface audio, détecteurs de mouvement, ordinateur, alimentation
Dimensions de la sculpture : 609 x 489 x 243 cm
Video monobande, 28 min (en boucle, extrait de 2 minutes)
2021

Par l’écoute attentive de la biophonie et de la géophonie, ainsi que par l’observation d’écosystèmes variés, le travail de Catherine Béchard et de Sabin Hudon ouvre des espaces d’attentions sur ce qui échappe à notre perception immédiate du monde. Leur recherche s’attarde au Phonocène qui se définit comme étant « L’ère du son, l’ère où l’on entend les bruits de la terre, l’ère qui nous relie aux puissances du monde ». Cette notion mise de l’avant par la théoricienne américaine Donna Haraway pour qualifier notre époque, propose au moyen de l’écoute une observation politique et poétique qui multiplie les récits en attirant notre attention sur les dimensions variées de nos territoires habités par les humains et les non-humains.

L’en deçà est une sculpture sonore aux qualités architecturales qui invite à une expérience d’écoute au sein de son espace résonnant. C’est en auscultant l’étendue comprise entre Sept-Îles et Kegaska, sur la Côte-Nord que furent enregistrés les sons telluriques et marins au cœur de cette œuvre. À l’aide d’hydrophones, soit des microphones pouvant enregistrer sous l’eau, ainsi que de géophones, des capteurs sismiques spécialement conçus par les artistes pour capter les vibrations du sol, ils ont révélé les paysages sonores singuliers de cette région. Diffusée par l’intermédiaire des transducteurs fixés sur les parois de la sculpture, la composition qui résulte de ces enregistrements sonores permet d’entendre une polyphonie complexe, à partir de laquelle les lieux se révèlent de manière inattendue et sous différents angles.

Les images de la vidéo Le fleuve I furent tournées à la Pointe de Moisie, à proximité de Sept-Îles, là où le fleuve Saint-Laurent rencontre la mer. Cette œuvre évoquent l’idée du voyage qui traverse des lieux et des événements dans une quête sensible du monde. Béchard Hudon explore la limite incertaine entre le réel, l’illusion et l’imaginaire, où il est entre autre question du temps et de son écoulement ainsi que de l’interprétation que nous en faisons. Cette composition visuelle hypnotique engage le corps dans une succession régulière ou irrégulière des vibrations internes et externes du Saint-Laurent. Le flux et le reflux continus des vagues constitués d’un nombre infini d’ondulations qui se rassemblent ou se dispersent, invitent à une expérience sensorielle qui nous absorbe dans un brouillage temporel. Ce paysage marin est en relation étroite avec la composition sonore de L’en deçà où l’on entend les voix singulières de ce cette matière fluviale. Les artistes souhaitent mettre en œuvre plusieurs modes d’attention sur la combinaison diversifiée des formes de vie qui peuplent les mouvements internes de ces systèmes naturels et engager une réflexion sur les liens que nous entretenons avec les autres espèces du vivant.

Exposition

2023 Monstres, martyrs et cieux, Mois Multi, Espace 400e, Québec, Canada
2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Québec, Canada. Commissaire : Aseman Sabet

Couverture médiatique et publication

LALIBERTÉ, Eve, Faire résonner le territoire, Signé Laval, 14 mars 2022, en ligne
CAMPEAU, Sylvain, « La plastique des sens », En toutes lettres, 4 mars 2022, en ligne

Aide financière

Conseil des arts du Canada

Photos

Richard-Max Tremblay

Installation
Baltic plywood, transducers, amplifier, audio interface, motion sensors, computer, power supply
Dimensions of the sound sculpture : 20 x 16 x 8 feet
Single channel video, 28 min (in loop), 2 min excerpt
2021

By listening attentively to biophony and geophony, a s well as by observing various ecosystems, the work of Catherine Béchard and Sabin Hudon opens up our attention to what escapes our immediate perception of the world. Their research focuses on the Phonocene, which is defined as « The era of sound; the era in which we hear the sounds of the earth; the era that connects us to the powers of the world ». This notion, put forward by the American theorist Donna Haraway to qualify our era, proposes a political and poetic observation by means of listening, that multiplies the potential narratives by drawing our attention to the varied dimensions of our territories inhabited by humans and non-humans.

The Underneath is a sound sculpture with architectural qualities that invites us into a listening experience within its resonant space. The telluric and marine sounds at the heart of this work were recorded while surveying the area between Sept-Îles and Kegaska, on the North Shore. Using hydrophones (microphones that can record underwater) and geophones (seismic sensors specially designed by the artists to capture ground vibrations), they revealed the unique soundscapes of this region. Broadcast through transducers attached to the walls of the sculpture, the resulting composition of these sound recordings allows us to hear a complex polyphony, from which the sites are revealed in unexpected ways and from different angles.

The images of the video The River I were shot at Pointe de Moisie, near Sept-Îles, where the St. Lawrence River meets the sea. This work evoke the idea of a journey through places and events in a sensitive exploration of the world. Béchard Hudon explores the uncertain boundary between reality, illusion and the imaginary – which questions, among other things, time and its passage as well as the interpretation we make of it. This hypnotic visual composition engages the body in a regular or irregular succession of the river’s internal and external vibrations. The continuous ebb and flow of the waves, made up of an infinite number of ripples that gather or disperse, makes up a sensory experience that absorbs us in a temporal blur. This seascape is in close relation with the sound composition of The Underneath, where we hear the singular voices of this river matter. The artists wish to focus several of our modes of attention on the diverse combination of life forms that populate the internal movements of these natural systems. They want us to reflect on the relationships that we maintain with other living species.

Exhibition

2023 Monstres, martyrs et cieux, Mois Multi, Espace 400e, Québec, Canada
2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Quebec, Canada. Curator: Aseman Sabet

Financial support

Canada Council for the Arts

Photos

Richard-Max Tremblay

Mécanismes de dessaisissement (carré) — Divestment Mechanisms (square), 2020

Mécanismes de dessaisissement (carré) — Divestment Mechanisms (square), 2020

Sculpture murale cinétique
Bois, aluminium, impressions à jet d’encre sur acrylique, diodes électroluminescentes, système électromécanique, détecteur de mouvement, alimentation
244 x 244 x 76 cm

S’activant via des détecteurs de mouvement, les sculptures murales qui composent la série Mécanismes de dessaisissement tendent à capter le regard, l’emportant dans une chorégraphie à la fois géométrique, lumineuse et chromatique. Dessinées une à une au moyen d’un logiciel, les fines rayures qui caractérisent les surfaces en action génèrent des champs de profondeur mouvants qui complexifient l’expérience visuelle dans le temps. Par ailleurs, les dispositifs électromécaniques qui alimentent ces structures sont laissés visibles de façon à déjouer la pureté formelle de l’ensemble, entre autres à travers les lignes plus aléatoires que dessinent les fils électriques.— Aseman Sabet

Exposition

2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Québec, Canada. Commissaire : Aseman Sabet

Couverture médiatique et publication

LALIBERTÉ, Eve, Faire résonner le territoire, Signé Laval, 14 mars 2022, en ligne
CAMPEAU, Sylvain, « La plastique des sens », En toutes lettres, 4 mars 2022, en ligne

Aide financière

Conseil des arts du Canada

Photos

Richard Max-Tremblay

kinetic wall sculpture
Wood, aluminum, inkjet prints on acrylic, light-emitting diodes, electromechanical system, motion detector, power supply
8ft x 8ft x 27″

Exhibition

2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Quebec, Canada. Curator: Aseman Sabet

Financial support

Canada Council for the Arts

Image

Richard-Max Tremblay

Mécanismes de dessaisissement (rond) — Divestment Mechanisms (round), 2021

Mécanismes de dessaisissement (rond) — Divestment Mechanisms (round), 2021

Sculpture murale cinétique
Bois, aluminium, impressions à jet d’encre sur acrylique, diodes électroluminescentes, système électromécanique, détecteur de mouvement, alimentation
244 x 244 x 76 cm

S’activant via des détecteurs de mouvement, les sculptures murales qui composent la série Mécanismes de dessaisissement tendent à capter le regard, l’emportant dans une chorégraphie à la fois géométrique, lumineuse et chromatique. Dessinées une à une au moyen d’un logiciel, les fines rayures qui caractérisent les surfaces en action génèrent des champs de profondeur mouvants qui complexifient l’expérience visuelle dans le temps. Par ailleurs, les dispositifs électromécaniques qui alimentent ces structures sont laissés visibles de façon à déjouer la pureté formelle de l’ensemble, entre autres à travers les lignes plus aléatoires que dessinent les fils électriques.— Aseman Sabet

Exposition

2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Québec, Canada. Commissaire : Aseman Sabet

Couverture médiatique et publication

LALIBERTÉ, Eve, Faire résonner le territoire, Signé Laval, 14 mars 2022, en ligne
CAMPEAU, Sylvain, « La plastique des sens », En toutes lettres, 4 mars 2022, en ligne

Aide financière

Conseil des arts du Canada

Photos

Richard Max-Tremblay

kinetic wall sculpture
Wood, aluminum, inkjet prints on acrylic, light-emitting diodes, electromechanical system, motion detector, power supply
8ft x 8ft 27″

Exhibition

2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Quebec, Canada. Curator: Aseman Sabet

Financial support

Canada Council for the Arts

Image

Richard-Max Tremblay


Mécanismes de dessaisissement (triangle) — Divestment Mechanisms (triangle), 2020

Mécanismes de dessaisissement (triangle) — Divestment Mechanisms (triangle), 2020

Sculpture murale cinétique
Bois, aluminium, impressions à jet d’encre sur acrylique, diodes électroluminescentes, système électromécanique, détecteur de mouvement, alimentation
345 x 345 x 76 cm

S’activant via des détecteurs de mouvement, les sculptures murales qui composent la série Mécanismes de dessaisissement tendent à capter le regard, l’emportant dans une chorégraphie à la fois géométrique, lumineuse et chromatique. Dessinées une à une au moyen d’un logiciel, les fines rayures qui caractérisent les surfaces en action génèrent des champs de profondeur mouvants qui complexifient l’expérience visuelle dans le temps. Par ailleurs, les dispositifs électromécaniques qui alimentent ces structures sont laissés visibles de façon à déjouer la pureté formelle de l’ensemble, entre autres à travers les lignes plus aléatoires que dessinent les fils électriques.— Aseman Sabet

Exposition

2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Québec, Canada. Commissaire : Aseman Sabet

Couverture médiatique et publication

LALIBERTÉ, Eve, Faire résonner le territoire, Signé Laval, 14 mars 2022, en ligne
CAMPEAU, Sylvain, « La plastique des sens », En toutes lettres, 4 mars 2022, en ligne

Aide financière

Conseil des arts du Canada

Photos

Richard Max-Tremblay

kinetic wall sculpture
Wood, aluminum, inkjet prints on acrylic, light-emitting diodes, electromechanical system, motion detector, power supply
11ft x 11ft x 27″

Exhibition

2022 Configurations du sensible, Salle Alfred Pellan, Maison des arts de Laval, Quebec, Canada. Curator: Aseman Sabet

Financial support

Canada Council for the Arts

Image

Richard-Max Tremblay


Mécanismes de dessaisissement — Divestment Mechanisms, 2020

Mécanismes de dessaisissement — Divestment Mechanisms, 2020

Œuvre vidéo — 50 minutes

Œuvre vidéo créée à partir de la sculpture cinétique murale Mécanisme de dessaisissement (carré).

Lignes, espaces, paysages, modulations, moirés, couleurs, formes géométriques, mouvements, effets optiques, oscillations, vibrations lumineuses, interférences, réverbérations, espaces d’attention, différence dans la répétition, abstraction, phonocène, géophone, vibrations géologiques.

Note technique : pour une écoute optimale, l’usage d’écouteurs ou de haut-parleurs externes est fortement recommandé, car la plupart des fréquences se situent dans la gamme des infrasons.

Présentation

2020.12.12 You-, événement web d’une durée de 12 heures organisé par Christof Migone.

Présenté par squint.press, Resonance Extra, Wave Farm, Animals of Distinction, University of Saskatchewan Art Galleries, UTSC Dept. ACM, et Glenfiddich Distillery.

Aide financière

Conseil des arts du Canada

Video work — 50 minutes

Technical Note: for an optimal listening experience, the use of headphones or external speakers is strongly recommended, because most frequency goes into subsonic range.

Presentation

2020.12.12 You-, 12-hour online event organized by Christof Migone

Presented by squint.press, Resonance Extra, Wave Farm, Animals of Distinction, University of Saskatchewan Art Galleries, UTSC Dept. ACM, and the Glenfiddich Distillery.

Financial support

Canada Council for the Arts

La singularité du banal — The Uniqueness of the Mundane, 2018

La singularité du banal — The Uniqueness of the Mundane, 2018

Projet présenté à La Triennale Banlieue : Là où se prépare le futur à la Maison des arts de Laval. Commissaires : Julie Alary Lavallée, Jasmine Colizza, Nicole Thibault.

Installation sonore
Aluminium, porte en bois, tôle ondulée, plexiglass, porte de douche en verre, néons, bois, transducteurs, amplificateurs, carte son, ordinateur, capteur infrarouge, électronique
219,71 x 181,61 x 154,94 cm

La banlieue contemporaine n’aurait pu se développer sans la voiture et l’industrialisation de l’après-guerre. Elle est reliée à la ville par un réseau d’autoroutes et de ponts agissant comme interfaces entre un temps privé et un temps collectif de travail. Cet espace-banlieue projetant l’image d’un cadre de vie idéal, hors de la ville dans la quiétude d’un environnement plus paisible et abordable, oblige en retour la société à produire de plus en plus de voitures, de routes, d’échangeurs routiers et de ponts. Cette mobilité motorisée produit un halo sonore présent, normalisé, sourd et riche en basses fréquences qui teinte notre écoute et modifie notre interaction avec l’environnement puisque l’écoute est un point de contact avec le monde extérieur. Au coeur de ce paysage anthropisé se trouve un phénomène acoustique imperceptible, celui de la résonance par vibrations de la matière en mouvement générée par ces espaces de transition motorisés. Lorsque l’on dépose notre oreille sur les parois de béton ou sur les structures de métal des ponts et des échangeurs, elles deviennent d’immenses instruments sonores jouées par les automobilistes et les passants à leur insu. Notre intérêt est d’ausculter les sonorités de ces lieux de transition, afin d’ouvrir un intervalle d’attention sur une réalité sonore partiellement imperceptible.

La singularité du banal explore le langage sonore imperceptible, fugitif et aléatoire de ces espaces intermédiaires que sont les ponts, les tunnels et les échangeurs routiers. À l’aide de microcontacts placés sur leurs structures, nous enregistrons les vibrations inaudibles induites par le déplacement des voitures. Ces lieux de transition ont des empreintes acoustiques spécifiques inhérentes à leurs surfaces, à leurs matérialités et leurs résonances fluctuent, selon l’intensité du trafic routier. À travers ces dispositifs routiers, il se détache des entre-espaces sonores insoupçonnés qui activent ou redéfinissent notre perception acoustique de ces architectures. Une volonté d’être à l’écoute des réalités sonores distinctes de notre monde matériel permet de dégager une expérience singulière de l’apparente banalité acoustique de ces milieux transitionnels.

La singularité du banal est une installation sonore réalisée avec des matériaux qui proviennent de l’architecture domestique : porte en bois, cadre de métal, tôle ondulée, porte de douche en verre, Plexiglass et néons. L’organisation formelle des surfaces de bois et de métal propose une géométrie aux qualités minimalistes qui sont en relation harmonique avec le segment audio de l’oeuvre puisque la composition sonore est émise par des transducteurs tactiles amplifiés et fixés derrière les éléments architecturaux. Les surfaces mises en vibrations agissent comme diffuseurs et le résultat sonore est teinté par leurs matérialités. Il s’agit de [re]jouer les sources sonores enregistrées et recomposées des infrastructures routières, en les mettant en résonance à l’intérieur d’une autre structure spatiale, sculpturale. Nous entendons un micromonde acoustique composé de bruits délicats, de bourdonnements et de tonalités variées oscillants sur l’ensemble de l’installation où il n’y a ni début ni fin. Notre volonté est de solliciter une attention particulière aux temporalités alternatives des oscillations de la matière et de donner à entendre une cosmologie sonore, un système de vibrations complexe autorégulé par l’industrialisation et l’expansion des zones habitables.

Exposition

Collective
2018 Triennale Banlieue! Là où se prépare le futur, Maison des arts de Laval, Laval (QC) Canada (du 29 juillet au 4 novembre)

Couvertures médiatiques

2018 SIROIS-ROULEAU, Dominique, « Triennale Banlieue!, Salle Alfred-Pellan, Maison des arts de Laval », Esse, publié en ligne le 24 octobre
2018 MERCILLE, Charlotte, « Triennale Banlieue : vers la terre promise », Signé Laval, publié en ligne le 22 octobre
2018 CLÉMENT, Éric, « Triennale Banlieue! La banlieue passée au crible », La Presse +, Montréal, édition du 18 août, section ARTS, écran 12, (Version PDF)
2018 LEBLANC, Benoit, « L’exposition «Banlieue» devient Triennale », Courrier de Laval, 15 août
2018 SABET, Aseman, « Les incontournables du mois d’août en arts visuels », Chronique radio à l’émission Nouvelle vague, Ici Radio Canada, 1 août

Résidence de production sonore

Avatar, Québec (QC) Canada

Supports financier

La Maison des arts de Laval et Avatar

Project presented at La Triennale Banlieue : Là où se prépare le futur at the Maison des arts de Laval. Curators: Julie Alary Lavallée, Jasmine Colizza, Nicole Thibault.

Sound Installation
Aluminum, wooden door, corrugated iron, plexiglass, glass shower door, neon lights, wood, transducers, amplifiers, sound card, computer, infrared sensor,electronic
86 1/2 x 71 1/2 x 61″

Sprawling present-day suburbia would not exist without automobiles and post-war industrialization. It is connected to the city through a network of highways and bridges acting as interfaces between private time and a collective work time. This suburb-space, with its image of ideal lifestyle outside of the city in a quieter, more peaceful and affordable environment, also requires that society build an increasing number of cars, roadways, interchanges and bridges. The resulting motorized mobility produces a halo of sound, ever-present, normalized, muffled and rich in low frequencies that influence our listening and modify our interaction with the environment since the sense of hearing is a point of contact with the exterior world. At the heart of this anthropized landscape lies an imperceptible acoustic phenomenon, one of resonance through the vibration of matter generated by these spaces of motorized transition. When we press our ear to the concrete walls or metal structures of bridges or interchanges, these become massive sonorous instruments played by unsuspecting motorists and passers-by. We are interested in the auscultation of the distinctive sonorities of these places of transition, in order to open up an interval of attention on a partially imperceptible sound reality.

The Uniqueness of the Mundane explores the imperceptible, transient and random language of sound uttered by the intermediary spaces of bridges and highway interchanges. With the help of custom-built microcontacts placed on their structures, we record the inaudible vibrations created by the moving vehicles. By using various microphones, we also capture the ambient sound landscape in each selected location. These transitional places have specific sound footprints inherent to their surfaces, their materiality, and their resonances fluctuate according to the flow of traffic. Through these roadway devices, we can pinpoint unsuspected sound interspaces that activate or redefine our acoustic perception of these architectures. The willingness of being dynamically attentive to the distinctive sound realities of our material world allows to experience in a unique way the apparent acoustic mundaneness of these transitional environments.

The Uniqueness of the Mundane is a sound installation created with materials from household architecture: wooden door, metal frame, glass shower door, Plexiglass, corrugated iron and neon lights. The formal organisation of the wood and metal surfaces suggests a minimalist geometry in a harmonic relationship with the audio segment of the work since the sound composition is transmitted through amplified tactile transducers placed behind the architectural elements. The idea is to re(play) the recorded and recomposed sound sources of the road infrastructures, by placing them in resonance inside another spacial, sculptural structure. We hear an acoustic microworld made up of delicate sounds, humming and various tones oscillating over the entirety of the installation where there is no beginning, no end. We intend to draw special attention to the alternative temporalities of the fluctuations of matter and to bring to life a sound cosmology, a system of complex vibrations self-regulated by the industrialization and expansion of habitable areas.

Exhibition

Group Exhibition
2018 Triennale Banlieue! Là où se prépare le futur, Maison des arts de Laval, Laval(QC) Canada (from July 29 to November 4)

Reviews

2018 SIROIS-ROULEAU, Dominique, « Triennale Banlieue!, Salle Alfred-Pellan, Maison des arts de Laval », Esse, publish online October 24
2018 MERCILLE, Charlotte, « Triennale Banlieue : vers la terre promise », Signé Laval, publish online October 22
2018 CLÉMENT, Éric, « Triennale Banlieue! La banlieue passée au crible », La Presse +, Montréal, édition du 18 août, section ARTS, écran 12, (Version PDF)
2018 LEBLANC, Benoit, « L’exposition «Banlieue» devient Triennale », Courrier de Laval, 15 août
2018 SABET, Aseman, « Les incontournables du mois d’août en arts visuels », Chronique radio à l’émission Nouvelle vague, Ici Radio Canada, 1 août

Sound Production Residency

Avatar, Quebec City (QC) Canada

Financial supports

La Maison des arts de Laval and Avatar

English translation

Kathryn Casault

Ausculter les espaces — Aucultating Spaces, 2019

Ausculter les espaces — Aucultating Spaces, 2019

Installation sonore
Aluminium, porte en bois, tôle ondulée, plexiglass, MDF, néons, bois, transducteurs, amplificateur, carte son, ordinateur, électronique
219,71 x 181,61 x 154,94 cm

Nous nous intéressons depuis longtemps à la vibration acoustique d’architectures et de territoires variés. Les structures de mobilité que sont les ponts, les voies ferrées et les constructions flottantes que sont les bateaux nous captivent également. Au coeur de tous ces espaces se trouve un phénomène acoustique, celui de la résonance par vibrations de la matière en mouvement générée par nos activités quotidiennes, ou par les éléments de la nature comme le vent, la pluie, les cours d’eau, les torrents, etc. Notre intérêt est d’ausculter la matérialité de diverses architectures et de contextes géologiques différents, afin d’ouvrir un intervalle d’attention sur une réalité sonore partiellement imperceptible.

À l’aide de microcontacts de notre cru placés sur différentes architectures et de géophones (capteurs sismiques) plantés dans différents sols, nous avons enregistré les vibrations induites par les activités humaines, ou par les éléments de la nature, ceux notamment de l’estuaire du Saint-Laurent et du cratère d’impact de Charlevoix. Ces lieux ont des empreintes acoustiques spécifiques inhérentes à leurs surfaces, à leurs matérialités et leurs résonances fluctuent, selon le degré d’activités qui s’y produit. Nous les donnons à entendre, en les rejouant dans une sculpture sonore réalisée avec des matériaux qui proviennent de l’architecture domestique : porte, cadre de métal, éléments de fenêtres, panneau de MDF, Plexiglass, taule ondulée et néons. L’organisation formelle des surfaces de bois et de métal propose une géométrie aux qualités minimalistes qui est en relation harmonique avec le segment audio de l’œuvre puisque la composition sonore est émise par des transducteurs tactiles amplifiés et fixés sur les éléments architecturaux. Les surfaces mises en vibrations agissent comme diffuseurs et le résultat sonore est teinté par leurs matérialités.

Il s’agit de [re]jouer les sources sonores enregistrées et recomposées, en les mettant en résonance à l’intérieur d’un espace d’écoute sensible. Nous entendons un micromonde acoustique composé de bruits délicats, de bourdonnements et de tonalités variées oscillants sur l’ensemble de l’installation où il n’y a ni début ni fin. Notre volonté est de solliciter une attention particulière aux temporalités alternatives des oscillations de la matière et de rendre compte d’un état du monde qui nous échappe. Travailler sur les sons et sur leur perception dans l’espace urbain, rural et maritime c’est relancer notre rapport au monde dans une réalité sonore et collective.

Exposition collective et résidence

2019 Art Architecture Paysage Environnement, 37e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, Québec, Canada. Commissaire : Sylvie Lacerte

Couvertures médiatiques et publication

2019 MIRANDETTE, Marie Claude, « Retour sur le Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul. Des environnements inspirants », Vie des arts, numéro 256 – Automne 2019, pp. 56-58
2019 DESLOGES, Josianne, « Symposium de Baie-Saint-Paul : déborder des classes », Arts, le Soleil, Québec, 17 août
2019 BERNIER, Emilie, « Et si on découvrait leSymposium? », Le Charlevoisien, Baie-Saint-Paul, 21 août
2019 LACERTE, Sylvie et al., « Art Architecture Paysage Environnement, 37e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint_paul », 22 p.

Sound Installation
Aluminum, wooden door, corrugated iron, plexiglass, MDF, neon lights, wood, transducers, amplifier, sound card, computer, electronic
86 1/2 x 71 1/2 x 61″

We have long been interested in the acoustic vibrations emanating from various architectures and territories. We also have an ongoing curiosity for structures of mobility such as ports, railroads and floating constructions such as boats. An acoustic phenomenon lies at the heart of these spaces, one of resonance through the vibrations of matter generated by our daily activities or by elements of nature in action such as wind, rain, waterways, streams, etc. Our interest is to probe the materiality of various architectures and geological contexts, opening up an interval of attentiveness to a reality of sound partially imperceptible and that we cannot grasp through our senses alone.

With the help of custom-built microcontacts placed on different architectures and custom-built geophones (seismic recording devices) planted in different locations, we recorded the vibrations induced by elements of nature or by human activity, particularly those of the St. Lawrence Estuary and the Charlevoix impact crater.

These locations offer specific acoustic prints inherent to their surfaces and materiality, and their resonances reflect the fluctuations of their diverse activities. We offer them as hearing experiences by (re)playing them in a sound sculpture created with materials from household architecture: wooden door, metal frame, MDF board, Plexiglass, corrugated iron and neon lights. The formal organisation of the wood and metal surfaces suggests a minimalist geometry in a harmonic relationship with the audio segment of the work since the sound composition is transmitted through amplified tactile transducers placed behind the architectural elements.

The idea is to re(play) the recorded and recomposed sound sources, by placing them in resonance inside a sensitive listening space. We hear an acoustic microworld made up of delicate sounds, humming and various tones oscillating over the entirety of the installation where there is no beginning, no end. We intend to draw special attention to the alternative temporalities of the fluctuations of matter and take stock of the state of a world that escapes us. Working with sounds and their perception in the urban, rural, maritime spaces is to revive our relationship to the world in a sonorous as well as collective reality.

Exhibition and Residency

2019 Art Architecture Landscape Environment, 37th International Symposium of Contemporary Art of Baie-Saint-Paul, Quebec, Canada. Curator : Sylvie Lacerte

Reviews and Publication

2019 MIRANDETTE, Marie Claude, « Retour sur le Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul. Des environnements inspirants », Vie des arts, numéro 256 – Automne 2019, pp. 56-58
2019 DESLOGES, Josianne, « Symposium de Baie-Saint-Paul : déborder des classes », Arts, le Soleil, Québec, 17 août
2019 BERNIER, Emilie, « Et si on découvrait leSymposium? », Le Charlevoisien, Baie-Saint-Paul, 21 août
2019 LACERTE, Sylvie et al., « Art Architecture Paysage Environnement, 37e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint_paul », 22 p.

English Translation

Kathryn Casault

Enregistrements sonores à Baie-Saint-Paul et ces environs. / Sound recordings in Baie-Saint-Paul and its surroundings.
Au jour d’aujourd’hui — As of today, 2017-2018

Au jour d’aujourd’hui — As of today, 2017-2018

Installation cinétique et sonore
Acrylique, aluminium, bois, barres DEL, système mécanique et électronique, haut-parleurs, amplificateurs, carte son, caisson de basse, ordinateur, filage
Dimensions variables

« Le visible ne suffit pas à comprendre ce qui est vu. Le visible ne s’interprète qu’en référence à l’invisible. » Pascal Quignard (in Sur l’image qui manque à nos jours, Arléa, 2014)

Au jour d’aujourd’hui est une œuvre composée d’une structure dont l’arrière montre une architecture chaotique et l’avant un espace plan ordonné et mesuré. Sur cette surface se déploie dans un mouvement circulaire bidirectionnel une constellation géométrique en état d’apesanteur; un système artificiel où les lignes, les formes, les couleurs et les sons se juxtaposent et se superposent.

À travers ce travail nous poursuivons nos explorations sur les phénomènes du temps et de l’espace en nous attardant au chiffre quatre qui fait d’abord référence à la quatrième dimension, puis à la figure élémentaire du carré qui est reproduite au nombre de quatre et déployée en quatre couleurs différentes. Cette recherche sur la méta-géométrie cinétique et sonore que nous approfondissons dans nos travaux récents s’inscrit dans une volonté de transformer les configurations de l’imaginaire, en jouant sur l’indétermination des effets perceptifs qui se déploient au fur et à mesure de l’observation. Cette tension entre rationalité et illusion s’attarde à l’incertitude d’un monde en reconfiguration constante.

Exposition

Individuelle
2018 Quatre x (t) quatre, Maison de la culture Frontenac (grande salle), Montréal (QC) Canada

Support financier

Conseil des arts et des lettres du Québec

Kinetic sound installation
Acrylic, aluminum, wood, LED bars, mechanical and electronic system, speakers, amplifiers, sound card, subwoofer, computer, wires
Dimensions variables

“The visible is not enough to understand what is seen. The visible can only be interpreted with reference to the invisible.” Pascal Quignard (in Sur l’image qui manque à nos jours, Arléa, 2014)

As Of Today is a work made up of a structure whose rear support shows an architectural chaos while its foreground is a well-ordered and measured space. On this front surface, a geometrical constellation in a state of weightlessness is unfurled in a bidirectional circular movement; an artificial system where lines, shapes, colours and sounds are juxtaposed and superposed.

Through this work we continue to explore the phenomenon of time and space while taking a closer look at the number four, first through its reference to the fourth dimension, then through the basic figure of the square that is reproduced four times and deployed in four different colours. The research on the kinetic and sound meta-geometry examined in recent works expresses our intent of transforming the configurations of imagination by playing on the indetermination of perceptual effects gradually unfolding throughout observation. This tension between rationality and illusion lingers on the uncertainty of a world in constant reconfiguration.

Exhibition

Solo
2018 Four x (t) four, Maison de la culture Frontenac, Montreal (QC) Canada

Financial support

Conseil des arts et des lettres du Québec

English translation

Kathryn Casault

Oscillations du quotidien I — Daily Waverings I, 2015-2017

Oscillations du quotidien I — Daily Waverings I, 2015-2017

Oscillations du quotidien I
2015-2017

Installation cinétique et sonore
Triangles en acrylique, fibre de verre, bois, métal, moteurs pas-à-pas, capteur infrarouge, capteurs d’inductance, électronique, haut-parleurs
Dimensions variables

« L’espace est du présent visible. Le temps est de l’espace qui s’ébranle et devient avenir ou passé. L’espace, c’est du temps étendu, du temps horizontal; le temps, c’est de l’espace à pic, de l’espace vertical. L’espace, c’est du temps qui dure; le temps, de l’espace qui fuit » Maurice Maeterlinck, La vie de l’espace

Oscillations du quotidien I, est une œuvre murale constituée d’éléments en mouvement qui composent et décomposent des figures géométriques à un rythme plus ou moins lent. Elle est entre autres inspirée par l’ouvrage Flatland: A romance of many dimensions écrit en 1884 par Edwin A. Abbott. Il s’agit d’une fiction philosophique, politique et mathématique où l’auteur donne vie aux dimensions géométriques : le point, la ligne, le carré, le triangle et le cercle. Cette allégorie sociale aux caractères géométriques s’attarde aux limites physiques et conceptuelles de la perception humaine et suggère que les objets tridimensionnels qui nous entourent comportent une réalité spatiale supérieure quadridimensionnelle.

Le territoire sonore d’Oscillations du quotidien I résulte de la captation en temps réel des mouvements de moteurs et de leurs temps de rotation. Des capteurs d’inductance placés sur chacun des moteurs captent les champs magnétiques de ceux-ci et nous permettent d’entendre leurs oscillations électriques. Les sons modulent grâce aux changements de vitesse des moteurs. Les différents condensateurs placés sur chacun d’eux font en même temps varier la hauteur des fréquences vibratoires audibles.

Expositions

Individuelle
2018 Ni tout à fait mêmes, ni tout à fait autres, Maison de la culture Mont-Royal, Montréal (Québec) Canada (18 janvier au 25 février)
2016 Galerie ELLEPHANT, Montréal (Québec) Canada (7 mai-10 juin)
Biennale Internationale d’Art Numérique (BIAN)

Périodiques — Web

2018 DELGADO, Jérôme, « Géométries mouvantes », Le Devoir, Montréal, les samedi 17 et dimanche 18 février, p. 17
2017 ÉCHO — SILENCE, portfolio, SABORD no 107, été 2017, Trois-Rivière, pp.
2016 Sonic Field, 22 septembre 2016
2016 PILON, Louis-Philippe, « 5 activités pour profiter pleinement du Printemps numérique », Nightlife.ca, 12 avril
2016 KNOWLER, Adrian, « Highlights of the 2016 Digital Spring festival », Cult MTL, 31 mars
2016 HOUDASSINE, Ismaël, « La Biennale internationale d’art numérique annonce une partie de sa programmation », Le Huffington Post Québec, 29 mars

Collaborateur

Patrice Coulombe > programmeur

Support financier

Conseil des arts du Canada

Daily Waverings I
2015-2017

Kinetic sound installation
Acrylic triangles, fiber glass, wood, metal, stepper motors, infrared sensor, inductance sensors, electronic, speakers
Variable dimensions

Daily Waverings I, is a mural with mobile components that construct and deconstruct geometric figures in more or less slow rhythm. It is mainly inspired by Flatland: A romance of many dimensions, written by Edwin A. Abbott in 1884. It is a philosophical, political and mathematical fictional novella in which the author brings to life geometric figures: point, line, square, circle and triangle. This two-dimensional social allegory examines the physical and conceptual limits of human perception and suggests that everyday three-dimensional objects have a superior four-dimensional spatial reality.

The sound landscape of Daily Waverings I is the result of the live capture of the motors’ movements and of their rotational speed. Inductance sensors placed on each motor pick up their magnetic fields and translate into sound their electrical oscillations. This sound is modulated by the motors’ speed variations. Various capacitors placed on each motor also produce pitch variations of the vibratory audio frequencies.

Exhibitions

Solo
2018 Ni tout à fait mêmes, ni tout à fait autres, Maison de la culture Mont-Royal, Montreal (Quebec) Canada (January 25 to February 25)
2016 ELLEPHANT Gallery, Montreal (Quebec) Canada (May 7-June 10)
International Digital Art Biennal (BIAN)

Reviews — Web

2018 DELGADO, Jérôme, « Géométries mouvantes », Le Devoir, Montreal, February Saturday 17 and Sunday, p. 17
2017 ÉCHO — SILENCE, portfolio , SABORD no 107, Summer 2017, Trois-Rivière, pp.
2016 Sonic Field, September 22 2016
2016 PILON, Louis-Philippe, « 5 activités pour profiter pleinement du Printemps numérique », Nightlife.ca, April 12
2016 KNOWLER, Adrian, « Highlights of the 2016 Digital Spring festival », Cult MTL, March 31
2016 HOUDASSINE, Ismaël, « La Biennale internationale d’art numérique annonce une partie de sa programmation », Le Huffington Post Québec, March 29

Collaborator

Patrice Coulombe > programmer

English Translation

Kathryn Casault

Financial support

Canada Council for the Arts